À l'ère de la construction durable, le secteur du bâtiment connaît une transformation profonde, marquée par l'adoption de technologies et de matériaux innovants. Cette évolution, bien que bénéfique pour l'environnement et l'efficacité énergétique, pose des défis significatifs pour les assureurs. L’Auxiliaire BTP est pleinement engagée sur ces sujets.
Approche de l'écoconstruction
La durabilité des ouvrages est devenue une préoccupation majeure, entraînant une révolution dans le secteur de la construction. Poussée par les enjeux environnementaux, la filière s’organise depuis plusieurs années pour répondre aux exigences écologiques et économiques. Les labels écoresponsables, les bâtiments bas carbone, le réemploi, la construction hors site, l’utilisation de matériaux naturels et l'énergie photovoltaïque sont au cœur de ce mouvement. Cependant, cette transition vers des pratiques plus « vertes » soulève des questions cruciales pour les assureurs, surtout lorsque l’on met en perspective leur engagement en matière d’assurance décennale.
Techniques courantes et non courantes
Les entreprises de bâtiment utilisent des procédés et produits constructifs traditionnels et non traditionnels, auxquels s'ajoute la notion de technique courante. Cette distinction influence directement l'assurabilité des travaux. Les matériaux traditionnels durables comme la terre, la pierre et la paille doivent aussi répondre aux nouvelles exigences réglementaires, notamment en matière de résistance au feu et aux séismes. Pour cela, les acteurs de la construction peuvent s’appuyer sur l’outil d’analyse de risque de la C2P*.
Risques assurantiels
Les matériaux innovants ou les matériaux de réemploi présentent des risques spécifiques et doivent faire l’objet de justifications quant à leurs performances dans le temps. Les équipements techniques éco-performants peuvent également dysfonctionner, des problèmes d'étanchéité à l'air et des ponts thermiques peuvent survenir, affectant les performances thermiques et l’intégrité du bâtiment. La qualification insuffisante des professionnels pour les techniques spécifiques peut entraîner des surprimes ou des exclusions de garanties. Il en est de même si les techniques utilisées ne sont pas reconnues par les organismes de certification.
Adapter vos contrats l’écoconstruction
Les assurances de chantiers, la responsabilité civile et décennale des constructeurs, concepteurs, et les dommages aux bâtiments doivent être adaptés pour couvrir les risques spécifiques de l'écoconstruction. Les activités sensibles comme l'isolation thermique, l'utilisation de matériaux biosourcés, le réemploi des matériaux, la pose de panneaux photovoltaïques, la gestion des eaux usées, les technologies embarquées et les constructions hors-site nécessitent une attention particulière.
Un défi pour les assureurs
L'écoconstruction représente un défi majeur pour les assureurs, nécessitant une expertise particulière et une adaptation des garanties. En comprenant les risques spécifiques et en ajustant les contrats d'assurance, il est possible de soutenir la transition vers des pratiques de construction plus durables tout en protégeant les intérêts des parties prenantes. L’Auxiliaire BTP s’adapte ainsi à ces évolutions et anticipe les enjeux assurantiels à venir.
Références
