Ce devoir de conseil vise à préserver l’équilibre dans les relations contractuelles, surtout entre professionnels et non professionnels.
L'une des parties détient des informations essentielles à la prise de décision, sans que l'autre partie en soit informée. Dans le cadre de son devoir de conseil, celui qui en est responsable doit donc transmettre les informations pertinentes, s'assurer de leur bonne compréhension et que l'autre partie soit consciente des conséquences de ses choix.
Lorsque l'entrepreneur formule des réserves à l'égard de son maître d'ouvrage, et que ce dernier accepte ces réserves et demande de continuer les travaux, cela protège l'entrepreneur. En effet, dans ce cas, le maître d'ouvrage a accepté les risques tout en étant pleinement informé des conséquences de ses choix.
Cependant, cette règle atteint ses limites lorsque la responsabilité de l'entrepreneur peut avoir des conséquences sur la sécurité des personnes. Dans ce cas, même si le maître d'ouvrage accepte les risques, cela n'exonère pas l'entrepreneur de sa responsabilité.
La question de la preuve est cruciale ici, comme dans tous les cas impliquant des obligations d'information ou de devoir de conseil. Il est nécessaire de pouvoir prouver ce qu’on dit.
Il faut pouvoir apporter la preuve, par tout moyen, que le devoir de conseil a bien été respecté.
Toutefois, le moyen de preuve privilégié reste l’écrit : lettre recommandée avec AR adressée au Maître d’ouvrage, clause au sein des pièces contractuelles, compte rendu de chantier, e-mails.
En plus de prouver qu'il a bien transmis les informations nécessaires à son devoir de conseil, l'entrepreneur doit également démontrer l'état du support sur lequel il a travaillé.
Là aussi, le principe est celui de la liberté de la preuve.
Il existe tout un panel de preuves possibles, le constat d’huissier restant le plus valable. Toutefois, il existe différents outils permettant de collecter et de rapporter ces éléments de preuve, qui auront une « force probante » suffisante, c’est-à-dire qui ne seront pas discutables et permettront d’emporter la conviction d’un juge, sans devoir aller jusqu’au constat d’huissier. C’est le service proposé par l’application Smartpreuve, partenaire de L’Auxiliaire, qui a été présenté dans la précédente newsletter d’avril.
Les équipes de L’Auxiliaire sont sensibilisées à cette solution et pourront orienter nos sociétaires.