La prévention en toutes saisons

La prévention sur chantier doit s’adapter aux saisons pour garantir la sécurité des travailleurs tout au long de l’année. Chaque saison apporte ses propres défis, et une vigilance constante ainsi qu’une adaptation des équipements et des pratiques sont essentielles pour préserver la santé et la sécurité de tous.

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Adapter les mesures de sécurité aux conditions climatiques

Chaque saison présente des risques spécifiques. Pensez à adapter les équipements de protection individuelle (EPI), les horaires de travail et les procédures permet de limiter les accidents liés aux conditions météorologiques.

Former et sensibiliser les équipes en continu

La prévention passe par une formation régulière des équipes sur les dangers saisonniers. Informer les travailleurs sur les bons réflexes à adopter selon la météo.

Planifier et anticiper les risques

Une bonne organisation du chantier inclut une veille météo, l’ajustement des plannings et la mise en place de dispositifs de sécurité adaptés. Anticiper les aléas saisonniers permet de maintenir la productivité tout en assurant la sécurité de tous.

Risques liés à la chaleur

La chaleur excessive peut entraîner :

  • Coup de chaleur : élévation brutale de la température corporelle, pouvant être grave.
  • Déshydratation : perte importante d’eau et de sels minéraux, affectant la concentration et la performance.
  • Malaises : fatigue, vertiges, nausées, pouvant mener à des accidents.

Prévention : boire régulièrement de l’eau, éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes, porter des vêtements légers et respirants, et prévoir des zones d’ombre ou des abris rafraîchis.

Fatigue et baisse de vigilance

La chaleur augmente la fatigue, réduit la concentration et peut altérer les réflexes, ce qui accroît le risque d’erreurs ou d’accidents, notamment lors de la manipulation de machines ou en hauteur.

Prévention : adapter les horaires de travail (commencer plus tôt), multiplier les pauses à l’ombre, surveiller les signes de fatigue chez les collègues, et favoriser le travail en binôme.

Impact sur les matériaux et les équipements

Les fortes températures peuvent altérer certains matériaux (bitume, béton, colles) et provoquer des dysfonctionnements d’équipements (surchauffe, panne électrique).

Prévention : stocker les matériaux sensibles à l’abri de la chaleur, vérifier régulièrement l’état des machines, et adapter les méthodes de travail aux conditions climatiques.

illustration **Risques liés à la chaleur**

Risques liés à la grêle et aux orages

La grêle peut provoquer :

  • Blessures physiques : les grêlons, parfois de grande taille, peuvent blesser les travailleurs, surtout s’ils ne sont pas protégés.
  • Dommages matériels : les outils, véhicules et matériaux exposés peuvent être endommagés. Panique ou désorganisation : l’arrivée soudaine d’un orage de grêle peut surprendre les équipes et créer des situations dangereuses.

Prévention : surveiller les bulletins météo, interrompre les travaux en cas d’alerte, mettre à l’abri les personnes et le matériel, et disposer d’un plan d’évacuation rapide.

Danger accru de chute et de glissade

Après un épisode de grêle, les surfaces deviennent glissantes, notamment les toitures, échafaudages, passerelles ou zones de circulation.

Prévention : sécuriser les accès, interdire temporairement certaines zones, utiliser des équipements antidérapants, et attendre que les surfaces soient dégagées avant de reprendre le travail.

Interruption des travaux et désorganisation

La grêle peut entraîner l’arrêt brutal du chantier, perturber le planning et endommager des matériaux sensibles (verre, bardage, isolants, etc.).

Prévention : prévoir des solutions de stockage couvert, renforcer la protection des zones sensibles, et intégrer les aléas climatiques dans la planification du chantier.

illustration  **Risques liés à la grêle et aux orages**

Risques liés à la pluie et aux inondations

La pluie peut entraîner :

  • Réduction de la visibilité et gêne auditive, rendant les manœuvres plus dangereuses.
  • Infiltrations d’eau dans les installations électriques ou les zones sensibles.
  • Inondations localisées, pouvant submerger des tranchées, affaiblir les fondations ou bloquer les accès.

Prévention : surveiller les prévisions météo, installer des systèmes de drainage efficaces, protéger les zones sensibles avec des bâches ou des rehausses, et interrompre les travaux en cas de fortes pluies.

Glissades, chutes et affaissements

Les sols détrempés deviennent glissants et instables, augmentant les risques de chutes, d’enlisement d’engins ou d’effondrement de talus ou de tranchées.

Prévention : sécuriser les zones de circulation, utiliser des caillebotis ou des revêtements antidérapants, renforcer les parois de tranchées, et interdire l’accès aux zones à risque.

Perturbation des travaux et dégradation du matériel

La pluie peut endommager les matériaux (plâtre, bois, isolants), retarder les travaux de terrassement ou de bétonnage, et rendre certains outils inutilisables.

Prévention : stocker les matériaux à l’abri, couvrir les machines et les outils, adapter le planning en fonction de la météo, et prévoir des jours de réserve pour compenser les interruptions.

illustration **Risques liés à la pluie et aux inondations**

Risques liés aux vents violents

Les vents forts peuvent :

  • Renverser ou déplacer des objets non fixés (échafaudages, panneaux, outils, matériaux).
  • Faire chuter des personnes, notamment en hauteur ou sur des structures instables.
  • Provoquer des accidents dus à la perte de contrôle d’engins ou à la chute de débris.

Prévention : surveiller les alertes météo, sécuriser et arrimer tout le matériel, interrompre les travaux en hauteur ou à la grue, et évacuer les zones à risque si nécessaire.

Danger accru pour les travaux en hauteur

Les travailleurs sur échafaudages, toitures ou nacelles sont particulièrement exposés au risque de déséquilibre ou de chute en cas de rafales.

Prévention : interdire les travaux en hauteur au-delà d’un certain seuil de vent (souvent 60 km/h), renforcer les ancrages, utiliser des lignes de vie, et former les équipes aux procédures d’urgence.

Dommages matériels et désorganisation

Les vents violents peuvent endommager les structures temporaires (tentes, clôtures, bâches), perturber les livraisons et forcer l’arrêt du chantier.

Prévention : prévoir des solutions de repli, renforcer les installations temporaires, adapter le planning, et intégrer les risques de vent dans les plans de sécurité.

illustration **Risques liés aux vents violents**

Risques liés au froid

Le froid intense peut provoquer :

  • Hypothermie : lorsque la température corporelle chute dangereusement.
  • Engelures : lésions de la peau dues au gel, souvent sur les extrémités (doigts, orteils, nez, oreilles).

Prévention : porter des vêtements chauds en couches, protéger les extrémités, prévoir des pauses dans des zones chauffées, et surveiller les signes de malaise.

Glissades et chutes

La neige et le verglas rendent les surfaces glissantes, augmentant fortement le risque de chutes, notamment sur les échafaudages, les escaliers ou les zones de circulation.

Prévention : déneiger et saler régulièrement les accès, utiliser des revêtements antidérapants, porter des chaussures adaptées avec semelles crantées.

Perturbations des équipements et de la visibilité

Le froid peut affecter le bon fonctionnement des machines (batteries, fluides, systèmes hydrauliques) et la neige peut réduire la visibilité, rendant les manœuvres plus dangereuses.

Prévention : vérifier les équipements avant usage, dégivrer les surfaces vitrées, adapter les horaires de travail à la lumière du jour, et renforcer la signalisation.

illustration **Risques liés au froid**