Comment prévenir le risque routier professionnel ?

Que ce soit dans le cadre de trajets entre leur lieu de domicile et de travail ou dans le cadre de missions professionnelles, de nombreux salariés sont amenés à conduire pour leur travail augmentant ainsi leur exposition aux risques professionnels.

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Que ce soit dans le cadre de trajets entre leur lieu de domicile et de travail ou dans le cadre de missions professionnelles, de nombreux salariés sont amenés à conduire pour leur travail augmentant ainsi leur exposition aux risques professionnels. En effet, si les actions de prévention routière ont permis de faire baisser le nombre d’accidents au cours de ces dernières années, le risque routier professionnel demeure bel et bien la première cause de mortalité au travail.

Outre les coûts directs liés à ces accidents pouvant engendrer des dommages matériels comme corporels, le risque routier peut avoir des répercussions notables sur la performance financière d’une entreprise par la désorganisation de l’activité ou encore par l’augmentation de certaines dépenses indirectes. Il est ainsi indispensable pour toute entreprise, et notamment celles dotées de flottes importantes, de mettre en place des actions de prévention efficaces et suivies auprès de leurs collaborateurs afin d’améliorer leur niveau global de sécurité et de diminuer leur sinistralité.

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Le risque routier en chiffres

Bien que les accidents de la route ne représentent « que » 11 % des accidents liés au travail, ces derniers figurent bien parmi les accidents les plus graves et comptent pour 31 %* des accidents du travail mortels.

En dépit de la crise sanitaire ayant bousculé les pratiques de déplacement des salariés, on a dénombré en 2020, 356 décès (265 lors d’un accident de trajet et 91 lors d’un accident de mission) et plus globalement 49 828 victimes d’accidents de la route liés à une activité professionnelle.

Ces accidents ont des conséquences non négligeables sur l’organisation des entreprises : ils représentent à eux seuls 4,8 millions de journées d’arrêt de travail cumulées chaque année soit près de 18 000 salariés arrêtés pour une année complète ! A noter qu’un arrêt de travail lié à un accident de la route a une durée moyenne de 96 jours (contre 87 pour l’ensemble des accidents du travail).

Les conséquences du risque routier professionnel

Si le risque routier professionnel est un risque majeur qu’il convient d’appréhender avec attention dans les organisations, c’est en raison des conséquences graves qu’il peut provoquer sur le plan humain mais aussi des coûts importants qu’il génère pour l’entreprise. La multiplication des sinistres peut, en effet, avoir des conséquences économiques directes et indirectes importantes pour une entreprise risquant de mettre en péril son équilibre et sa trésorerie.


Parmi les coûts directement liés à la survenance d’un accident, nous pouvons notamment identifier :

  • Les frais de prise en charge de la victime éventuelle ;
  • Le règlement des indemnités journalières ;
  • Les rentes payées par le biais des cotisations à l’Assurance Maladie ;
  • Le coût des franchises restant à la charge de l’assuré auprès de son assureur ;
  • Les éventuels coûts de réparation des véhicules ou des engins si ces derniers ne sont pas pris en charge par l’assurance souscrite ou si ceux-ci sont inférieurs au montant de la franchise ;
  • Les pertes et détériorations de matériaux et de matériels transportés et pouvant être endommagés lors de l’accident.

Mais le risque routier professionnel, lorsqu’il n’est pas suffisamment maîtrisé par l’entreprise, induit également des coûts indirectement liés aux accidents de la route que l’on estime comme pouvant être deux à trois fois supérieurs aux frais directs. Ils ont notamment trait à des problématiques de gestion des ressources humaines ou d’organisation de l’activité de l’entreprise.

Citons notamment :

  • Les coûts de remplacement éventuel du salarié accidenté ;
  • La nécessité de recourir à des heures supplémentaires ;
  • L’inemployabilité d’un salarié sanctionné par un retrait de permis de conduire ;
  • Les frais de location éventuelle d’un véhicule pour remplacer celui immobilisé par une réparation ;
  • Le versement des indemnités de rupture d’un possible contrat de leasing en cas de véhicule détruit ;
  • La désorganisation des plannings pouvant entraîner des retards de livraison et engendrant une perte de chiffre d’affaires et une insatisfaction des clients ;
  • L’augmentation des primes d’assurance ou des franchises.
illustration Les conséquences du risque routier professionnel

Maîtriser le risque routier : quels enjeux pour l’entreprise ?

Pour une entreprise, mettre en place des actions de prévention et limiter la sinistralité liée au risque routier est un axe de travail essentiel. En effet, et quel que soit le nombre de véhicules constituant le parc automobile de l’entreprise, la prévention du risque routier représente un effort nécessaire, notamment vis-à-vis de l’obligation de sécurité et de santé de l’employeur. À noter que le chef d’entreprise peut potentiellement s’exposer à des poursuites pénales sur le fondement de la faute inexcusable de l’employeur en cas, par exemple, de négligence au titre de la prévention du risque routier dans son organisation.


Il convient de spécifier que la prévention automobile fait partie intégrante des obligations d’une entreprise sur le plan de la gestion de ses ressources humaines. Elle est ainsi obligatoire au titre du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels et doit faire l’objet d’une démarche pérenne.


Agir en faveur d’une meilleure prévention des risques de la route aura par la même occasion pour conséquence de valoriser la marque employeur et bénéficiera à la politique qualité de l’entreprise.

Comment agir pour réduire le risque routier ?

Il existe plusieurs leviers sur lesquels il est nécessaire de travailler lorsqu’une entreprise souhaite mettre en œuvre une stratégie de réduction de sa sinistralité et de contrôle de son risque routier.

  • Organiser les déplacements : éviter les déplacements quand cela est possible, utiliser des moyens de déplacement et des itinéraires plus sûrs, prévoir le temps nécessaire pour la conduite en toute sécurité.
  • Entretenir ses véhicules : choisir et équiper ses véhicules en fonction de leur utilisation est une étape préalable indispensable permettant de réduire le risque. Il est également important de veiller à l’état des véhicules, de respecter le calendrier d’entretien et de réaliser régulièrement des contrôles de l’état d’usure des différents consommables ainsi que de la pression des pneumatiques. Cela peut également permettre de réaliser des économies en anticipant l’apparition de pannes plus sérieuses pouvant se révéler coûteuses.
  • Former les collaborateurs : la sensibilisation des salariés au risque routier et aux situations de conduite à risque (alcool, drogues…) comme la formation à l’éco-conduite sont des leviers majeurs pour réduire sensiblement la sinistralité dans une entreprise.
  • Organiser les communications : alors que 65 %** des professionnels déclarent utiliser leur téléphone portable au volant, il est primordial de rappeler à tous les conducteurs que l’usage du téléphone en situation de conduite multiplie par trois le risque d’accident et que ces derniers doivent préférablement mettre leur téléphone en silencieux lors de leurs trajets et passer systématiquement leurs appels une fois à l’arrêt.
illustration Comment agir pour réduire le risque routier ?

L’offre de services proposée par l’auxiliaire

L’Auxiliaire peut accompagner vos clients, professionnels du BTP, souhaitant mettre en place une politique de prévention efficace au sein de leurs organisations et engagées dans une démarche de réduction de leur sinistralité à travers une offre de services exclusive.
  • Un atelier de prévention : notre préventeur se déplace dans l’entreprise de votre client pour sensibiliser ses collaborateurs au risque routier et l’accompagne dans la mise en place d’une culture de la prévention routière. Nous l’aidons également à mieux piloter ses contrats d’assurance flottes, notamment par des rappels de bonnes pratiques en matière de remplissage des constats amiables et de fonctionnement des franchises.
  • Une application de conduite connectée : l’Auxiliaire s’associe à un acteur innovant pour mettre à disposition de vos clients une application de conduite connectée pour engager dans la durée l’ensemble des conducteurs dans une démarche de prévention. L’application permet notamment de mesurer un score de sécurité (accélérations et freinages brusques, seuils d’adhérence, contexte routier...) et un score de distraction (usage du smartphone au volant) lors des déplacements routiers. L’Auxiliaire permet à vos clients de s’engager dans une démarche de réduction de son empreinte environnementale et de ses consommations de carburant grâce au suivi d’un score d’éco-conduite.

« L’application connectée proposée par l’Auxiliaire est totalement compatible avec le respect de la vie privée et le RGPD. Nous avons pris soin de sélectionner un partenaire basé en France proposant un outil garantissant la confidentialité des données et permettant de désactiver la géolocalisation des trajets pour ne garder que les scores à mesurer. Par ailleurs, l’utilisation de l’application permet de réduire jusqu’à 30% les événements de conduite à risque, de 50% l’utilisation du téléphone au volant et de 10% la consommation de carburant. »

Richard Camus, responsable innovation à l’Auxiliaire


  • Audit de conduite et coaching personnalisé : l’Auxiliaire accompagne vos clients dans la mise en place d’une journée de coaching dédiée au perfectionnement et au conseil à la conduite lors d’une formation individuelle et sur-mesure pour réduire la sinistralité.
Vous souhaitez être accompagné dans la mise en place d’une ou plusieurs de ces actions pour l’un de vos clients entrepreneurs du BTP ?
Vos interlocuteurs habituels sont à votre disposition pour vous conseiller et vous présenter les conditions d’application de notre offre.
*Ministère du Travail, janvier 2022
**Les cahiers de la sécurité routière au travail, décembre 2018

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